TOOLBOX DE LA SEMAINE
LA LOMBALGIE
Rappel Anatomo-pathologique
Axe de raisonnement et prise en charge
La prise en charge des lombalgies revêt d’un casse tête pour tout thérapeute. En dépit d’un dualisme sans intérêt entre la prise en charge dite » biomécanqiue » ou une approche » cognitivo-comportementale », la réussite du traitement reposera comme toujours sur la capacité du thérapeute de replacer l’individu au centre du processus de soin.
- Qui est l’individu en face de moi ?
- Quelles sont ses croyances ?
- Quels sont ses besoins ?
- Quels sont ses objectifs ?
Tout ceci passe par la compréhension du modèle bio-psycho social actualisé.
Avant tout, la prise en charge d’une lombalgie se déterminera par la capacité à trier. Dans le cas d’une lombalgie aigue, référons nous au modèle de Peter O’Sullivan ( merci encore à notre cher Laurent Fabre pour la traduction ) .
D’autres axes seront susceptibles d’émerger :
- Retrouve-t-on le schéma de flexion / schéma d’extension ?
- Quelles sont les stratégies de mouvement et d’adaptation de l’individu ?
- Y’a-t-il une problématique de contrôle majeur: de force ou de timing de contraction ?
- L’individu est-il dans une stratégie de verrouillage / gel articulaire ? Perte de mouvement / fixation sur un ou des étages vertébraux lors d’un mouvement simple de flexion-extension ?
- Quelles sont les croyances du patient ? Sont-elles susceptibles de modifier des schémas de mouvement simple ?
- Y’a-t-il un déficit d’exposition au contraintes de flexion ou d’extension ? Comment répond-t-il aux différents mouvements (flexion / extension / inclinaison / shift, …) ?
- Y’a-t-il une préférence directionnelle ? Les symptômes s’améliorent-ils ou s’aggravent ?
La liste est aussi longue que les questions et les approches qui sont aussi riches et déterminantes les unes que les autres.
Ce que nos devons retenir en tant que cliniciens:
Nous nous devons de promouvoir les thérapies dites actives, car ce n’est pas en évitant les contraintes que nous soignons mais bien, en exposant de façon progressive et orientée, le corps à des charges mécaniques ( en tenant compte de certaines spécificités ), que nous optimisons les processus de guérisons des patients.
La compression, la traction et la rotation sont ainsi nécessaires pour assurer la pérennité des structures du vivant.
En tant que kinésithérapeute, nous devons approcher la motricité humaine vers une cinématique intersegmentaire tridimensionnelle tout en prenant en considération l’être humain dans sa singularité anthropométrique.
Les chaines musculaires et la configuration anatomique des structures nous démontrent l’importance d’imposer au corps des contraintes en 3D pour être au plus proche de la réalité du vivant. La région lombaire ne déroge pas à la règle: exposons de manière intelligente en tenant compte de tous ces vecteurs de force en 3D.
Les tissus vous remercieront !
Que pourrait-on faire en pratique ?
Notre prochaine Toolbox sera sur le thème du LCA du genou.