TOOLBOX DE LA SEMAINE
LES ISCHIOS-JAMBIERS
On sait par exemple que lors du sprint, environ 80% des blessures sont liées aux ischio-jambiers, le biceps fémoral est très souvent incriminé et plus précisément la longue portion du biceps.
La récurrence de cette localisation trouverait notamment son explication dans l’importance des contraintes d’allongement que subit la BFlH (longue head of biceps fémoral) d’après Chumanov, et al., 2007.
Ces patterns moteurs adaptatifs cités plus haut se matérialiseraient concrètement par une sur-activation de la courte portion au profit de longue portion. Il est donc nécessaire d’orienter les contraintes dans la rééducation par l’intermédiaire d’exercices qui stimulent préférentiellement cette longue portion au profit de la courte.
Comment faire ? Tout simplement en manipulant le pivot : pivot hanche ou pivot genou.
Ci dessous vous trouverez un exemple d’exercices où a été mesurée l’activation musculaire à l’EMG démontrant l’intérêt d’inclure des exercices avec un pivot hanche.
Le travail isométrique nous permettra également d’aller stimuler plus précisément, certaines fibres avec pour objectif de stimuler un recrutement plus précis des unités motrices (via notamment la course interne) et le paramétrage des fuseaux neuromusculaires (optimisation de la boucle alpha-gamma et du circuit afférence sensorielle-éfference motrice).
Lors de la course, différentes phases se succèdent (schéma ci dessous) divisé en une phase de contact (stand phase) et une phase oscillante (swing phase) :
On sait que les contraintes subies, lors du début de phase oscillante (initial swing phase) et lors du terminal swing phase, sont les moments à risques accrus.
La longueur fasciculaire semble également être un point déterminant dans le risque de blessure: à longueur fasciculaire plus importante, il y’a un risque de lésion ou de récidive diminuée (intérêt du travail excentrique notamment).
Les lésions des ischios-jambiers ainsi que la littérature développée autour fait bien évidemment référence à beaucoup d’autre choses qu’il faudra prendre en considération (déficit de flexion dorsale – contrôle du tilt antérieur du bassin – notion de chaine cinétique – de cout métabolique – d’endurance … ).
Mais, en attendant, nous vous proposons une série d’exercices simples à mettre en place et qui s’associeront à la précédente Toolbox sur le sujet.
( Toolbox LMA des ischios: https://www.klyf.fr/toolbox6 )