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TOOLBOX DE LA SEMAINE

LES ISCHIOS-JAMBIERS

 

Les études mettent, depuis un certain temps, l’accent sur l’importance d’intégrer un stress mécanique proche des contraintes imposées par le sport et le mécanisme lésionnel initial.
En d’autres termes pour lutter contre les taux de récidives non négligeables des lésions myo-conjonctives des ischio-jambiers, il est déterminant de retrouver, en fin de phase de rééducation, des sessions de sprints.
Certains (Hodges & Tucker, 2011) spécialistes, se posent même la question d’intégrer la course relativement tôt, pour se rapprocher de la signature motrice initial du sportif (notion de neurotag) et limiter au maximum les patterns moteurs adaptatifs qui se traduisent par une modification de coordination intermusculaire (entre différents muscles agonistes – co-activateurs locaux ou à distance) et intra-musculaire.

On sait par exemple que lors du sprint, environ 80% des blessures sont liées aux ischio-jambiers, le biceps fémoral est très souvent incriminé et plus précisément la longue portion du biceps.

La récurrence de cette localisation trouverait notamment son explication dans l’importance des contraintes d’allongement que subit la BFlH (longue head of biceps fémoral) d’après Chumanov, et al., 2007.

Ces patterns moteurs adaptatifs cités plus haut se matérialiseraient concrètement par une sur-activation de la courte portion au profit de longue portion. Il est donc nécessaire d’orienter les contraintes dans la rééducation par l’intermédiaire d’exercices qui stimulent préférentiellement cette longue portion au profit de la courte.

Comment faire ? Tout simplement en manipulant le pivot : pivot hanche ou pivot genou.

Ci dessous vous trouverez un exemple d’exercices où a été mesurée l’activation musculaire à l’EMG démontrant l’intérêt d’inclure des exercices avec un pivot hanche.

 

 

Le travail isométrique nous permettra également d’aller stimuler plus précisément, certaines fibres avec pour objectif de stimuler un recrutement plus précis des unités motrices (via notamment la course interne) et le paramétrage des fuseaux neuromusculaires (optimisation de la boucle alpha-gamma et du circuit afférence sensorielle-éfference motrice).

Lors de la course, différentes phases se succèdent (schéma ci dessous) divisé en une phase de contact (stand phase) et une phase oscillante (swing phase) :

On sait que les contraintes subies, lors du début de phase oscillante (initial swing phase) et lors du terminal swing phase, sont les moments à risques accrus.

La longueur fasciculaire semble également être un point déterminant dans le risque de blessure: à longueur fasciculaire plus importante, il y’a un risque de lésion ou de récidive diminuée (intérêt du travail excentrique notamment).

Les lésions des ischios-jambiers ainsi que la littérature développée autour fait bien évidemment référence à beaucoup d’autre choses  qu’il faudra prendre en considération (déficit de flexion dorsale – contrôle du tilt antérieur du bassin – notion de chaine cinétique – de cout métabolique – d’endurance … ).

Mais, en attendant, nous vous proposons une série d’exercices simples à mettre en place et qui s’associeront à la précédente Toolbox sur le sujet.

( Toolbox LMA des ischios: https://www.klyf.fr/toolbox6 )

Quid de la relation entre l’adducteur Magnus (faisceau vertical) et le Semi-tendineux/semi membraneux

Est-ce une simple coïncidence anatomique ou une réelle relation motrice ?

Qu'est-ce que la Toolbox by K-LYF ?

La Toolbox, ou boite à outils, sera un nouveau rendez-vous hebdomadaire, initié par K-LYF, pour vous permettre de découvrir des méthodes, des outils et des exercices adaptées à des pathologies spécifiques. Toutes les semaines, de nouvelles thématiques seront abordées et nous verrons, ensemble, quelles sont les solutions les plus en adéquation avec les particularités de vos patients.
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