Ils sont de deux types. Tout d’abord, elle peut se verrouiller de par sa forme. Vous pouvez observer dans le schéma ci-dessous que le sacrum se présente en forme de coin qui vient s’impacter dans les deux ailes iliaques.

De plus, toujours dans le mécanisme par la forme, l’articulation sacro-iliaque présente un coefficient de friction élevé (qui augmente avec l’âge). Ceci permet de limiter le glissement articulaire et donc de participer au maintien de la nutation du sacrum lors du mouvement.

 

Le deuxième type de mécanisme de verrouillage est le mécanisme par la force. C’est à dire tout ce qui augmente les contraintes de compression sur cette articulation pour la stabiliser. C’est grâce à l’action des muscles et des ligaments que nous pouvons augmenter les forces de compressions ainsi que le coefficient de friction sur celle-ci.

 

De plus, le sacrum doit être maintenu en nutation (le fait qu’il aille vers le bas et l’avant) car le mouvement de nutation tend quasiment tous les ligaments autour de l’articulation exepté le ligament sacro-iliaque postérieur.

 

A cela s’ajoute une co-activation musculaire essentielle et surtout un contrôle moteur (notion de timing de contraction) important.

Au niveau de la co-activation entre unité interne et externe, on aura dans un premier temps une pré-activation de l’unité interne. En effet, les multifides, le transverse et le plancher pelvien vont s’activer pour stabiliser la colonne.

 

Le multifide permet d’augmenter la tension dans le fascia thoraco-dorsal ( on retrouve chez les lombalgiques très souvent des atrophies de non-utilisation multi-segmentaires). Le Transverse permet quant à lui de stabiliser le bassin et la colonne lombaire avant le début du mouvement.

– Le premier que je vais décrire est le fascia fonctionnel postérieur où l’on y trouve le grands fessier, le grand dorsal controlatéral (ainsi que le vaste externe controlatéral) qui vont comprimer les articulations sacro-iliaques. Nous y trouvons également le fascia thoraco-lombaire qui est essentiel pour faire le lien entre l’unité interne et externe. Il va permettre le transfert de force du membre inférieur vers le tronc (et les membres supérieurs) et d’augmenter la stabilité lors du soulèvement en augmentant la compression sur les articulations sacro-iliaques via les érecteurs rachidiens et les multifides.

 

– Le deuxième système est la chaine spiralée et la chaine profonde antérieure comprenant notamment les obliques externes et internes, une partie du fascia abdominal antérieur, les grands adducteurs et les psoas. Ils vont essentiellement augmenter la pression intra-abdominale ainsi que la stabilisation antérieur de la colonne vertébrale via leur coordination inter et intra musculaires.

 

– La chaine latérale, avec les différents fessiers et le TFL, est le troisième système et permet de stabiliser le pelvis notamment.

 

– Le dernier système étant la chaine superficielle postérieure avec les multifides, les érecteurs rachidiens, le ligament sacro-tubéral et le biceps fémoral qui viennent augmenter la tension dans le fascia thoraco-lombaire et donc permettent une meilleure stabilité lors du soulèvement.

• Lors du soulèvement, les ischio-jambiers et les fessiers réalisent une rotation postérieure de l’iliaque pour augmenter la stabilité pelvienne et lombaire.

• Au niveau lombaire, la contraction des muscles ilio-costaux, longissimus et multifides permet de maintenir la colonne lombaire stable et non fléchie.

• On peut rappeler la notion essentielle de transfert entre les membres inférieurs et le tronc via le bassin et qui passe par un maintien de la stabilité articulaire des sacro-iliaques.

• Les érecteurs rachidiens ne sont pas capables seuls de maintenir une colonne stable. Il y a une nécessité cruciale de l’activation des extenseurs de hanches ainsi que d’une coordination permanente des unités interne et externe.

• Le point clé au niveau lombaire est le fascia thoraco-lombaire. De forme triangulaire, il lutte contre la flexion lombaire. La mise en tension de la chaîne postérieure vient pré-tendre ce fascia augmentant ainsi le moment de contre-flexion.

• Le psoas durant le soulèvement stabilise la colonne lombaire si celle-ci est en lordose neutre (ni trop lordosée, ni trop fléchie).

Vous savez à présent quels muscles sont à recruter, quelles actions sont à réaliser pour faire un soulèvement efficace et sécuritaire.